Chronique radio du 18 février 2025 par Pierrick Mouëza :
Tout de suite, Pierrick va nous parler des PFAS (pifaces) qui reviennent dans l’actualité cette semaine. (présentateur)
En effet, nouveau rebondissement dans l’affaire de la pollution aux substances per- et polyfluoroalkylées, les fameux PFAS. La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, soutient la proposition de loi portée par les Verts visant à restreindre la fabrication et la vente de produits contenant ces PFAS.
Les polluants éternels sont au cœur de l’actualité depuis plusieurs années. Leur principal problème : ils polluent l’environnement de façon massive et permanente. C’est donc devenu un enjeu écologique et de santé publique.
« J’assume d’interdire les PFAS pour des usages du quotidien », explique la ministre. Le projet de loi va dans ce sens et prévoit d’interdire les PFAS quand ils ne sont pas essentiels et qu’il existe des alternatives. C’est le cas pour les textiles et les produits cosmétiques. Mais l’interdiction ne concerne pas tous les objets du quotidien comme les poêles antiadhésives. De quoi faire déchanter tous les amateurs de cuisine qui nous écoutent.
Le texte revient donc ce jeudi à l’Assemblée nationale, après avoir été adopté au Sénat en mai 2024.
Et les PFAS concernent aussi notre santé ? (présentateur)
Effectivement, les PFAS contaminent l’eau et donc notre santé. En 2022, une étude suédoise montre que l’eau de pluie est fortement polluée. Mais ça ne s’arrête pas là. L’eau potable est aussi concernée, notamment en France.
Ce mardi, l’UFC-Que Choisir et Générations Future révèlent que des PFAS ont été détectés dans 29 des 30 prélèvements analysés par les associations, y compris dans de grandes villes comme Paris, Lyon et Bordeaux. Les deux associations appellent donc les autorités à agir.
Au niveau européen, une enquête du journal Le Monde en collaboration avec des médias européens a permis de créer une carte d’Europe de la contamination par les PFAS. Cette enquête montre que 23 000 sites sont contaminés à des doses égales ou supérieures à 10 nanogrammes par litre. C’est justement à ce niveau de pollution que les autorités sont censées prendre des mesures.
Face à l’urgence, Agnès Pannier-Runacher s’engage à mettre en place une redevance pour financer la dépollution des eaux contaminées. Cette mesure permettra d’utiliser des « dispositifs de filtration des points de captages d’eau potable ».
En tout cas une telle loi représente une étape décisive dans la lutte contre cette pollution invisible même si certains regrettent que toutes les formes de PFAS ne soient pas interdites.
Sources: UFC-Que Choisir, France Info, Le Parisien.